La vie est belle (Roberto Benigni, 1997)

Publié le 24 Avril 2017

En 1939, Guido, un jeune italien plein de fougue, d'allant, de fantaisie et de gaité, rêve d'ouvrir une librairie. Avec Dora, jeune institutrice qui prend sa liberté, il a un fils, Giosué. Quand celui-ci a cinq ans, les milices fascistes emmènent Guido et son fils, parce que Guido est juif. Dora, par amour, se livre elle aussi. Ils sont emmenés dans un camp de concentration, les femmes d'un côté, les hommes de l'autre, la communication est quasiment impossible. Guido cherche à tout prix à cacher Giosué et à lui épargner l'horreur de leur situation.

Voilà un film magnifique, mais dur, mais beau, mais violent. Commençons par l'horreur : les camps, la mort, le mépris de la vie (bien exprimé par ce médecin nazi, qui semble totalement inconscient de la situation et qui ne cherche qu'à jouer aux devinettes avec Guido), la peur... Cela représente la grosse deuxième moitié du film, dramatique, poignante, terrible, mais heureusement sauvée par la lumière qu'apporte le personnage de Guido, qui donne sa poésie au film. Cherchant à protéger son fils (acteur admirable au passage), Guido lui explique que c'est un jeu, qu'il y a un char à gagner, qu'il y a un système de points... Ces moments, presque magiques, sont magnifiques, tout comme les moments où Guido parvient à envoyer un message à Dona (par haut-parleur, en diffusant de la musique). Parce que La vie est belle est aussi une magnifique histoire d'amour, pleine de liberté et de fantaisie et de magie.
Bref, c'est un film qui a le talent de faire sourire, rire, aime, pleureur, qui ne tombe dans la facilité. C'est magnifique.

Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #chef d'œuvre

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