Publié le 9 Octobre 2017

Hop, dans la lignée du recueil d'Akutagawa, j'ai relu deux nouvelles de Yukio Mishima.

Ken (1963)

La première nouvelle se passe à l'intérieur d'un dojo universitaire de kendo. Jiro se prépare pour les championnats du monde. C'est un jeune combattant brillant, au geste sûr, droit et intègre. Il enseigne son art aux plus jeunes, auprès desquels il est stricts, cherchant toujours à les amener au-delà de leurs limites. Le jeune Mibu est très admiratif de la droiture de son aîné. Lors d'un stage d'une semaine, Mibu va se trouver devant un dilemme : comment respecter les règles et l'honneur du dojo, quand tout le monde déroge à ladite règle ?

Martyre (1964)

Dans un collège, une bande de jeunes voyous (des « démons » comme Mishima les appelle plusieurs fois) martyrisent certains de leurs camarades. Leur leader, Hatakeyama est le plus cruel. Il a une relation ambiguë avec Watari, sorte de jeune éphèbe un peu lunaire : ils se tapent, cherchent à se tuer mutuellement mais se sont embrassés (et plus ?). Mais Hatakeyama va chercher infliger à Watari la leçon ultime.

Je dois avouer que je suis un peu gêné pour parler de ce recueil : je ne l'ai pas compris. J'ai compris le récit, la suite des évènements, mais pas les interstices entre ces évènements (les relations entre les personnages, les raisons qui les poussent à agir). Et j'ai l'impression que c'est parce que les thématiques abordées (l'honneur, l'intégrité, la façon d'ajuster les idéaux à sa conduite, la honte, l'homosexualité, la violence...) font partie d'une culture japonaise que je connais un peu mais (manifestement) pas suffisamment en profondeur. Même si je pense comprendre les grandes lignes, le comportement des personnages m'échappe, et je passe donc à côté d'une partie de l'intérêt de ces nouvelles.
Et c'est dommage, parce que ce sont des textes forts, durs, puissants. Et qu'ils sont merveilleusement bien écrits, d'une écriture très précise, fine et pointue.

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #littérature