Publié le 22 Février 2016
Sorti en 2015, Ex Machina est un film à côté duquel j'étais complètement passé, et je ne me souviens plus de la façon dont il est tombé dans mon radar. C'est le premier film d'Alex Garland en tant que réalisateur — mais celui-ci a écrit plusieurs romans et scénarios.
Caleb est un programmateur dans une grande entreprise informatique géran un moteur de recherche monopolistique (coucou Google). À la suite d'un tirage au sort, il est invité à passer une semaine chez Nathan, le PDG reclus de l'entreprise.
Le but de sa venue est de faire passer un test de Turing à un robot humanoïde hyperréaliste et féminin, nommé Ava, dotée d'une intelligence artificielle extrêmement sophistiquée, afin de déterminer si celle-ci a une conscience.
L'intrigue se déroule donc au rythme des entretiens de Caleb avec Ava, de ses debriefs avec un Nathan souvent imbibé, qui a blindé sa maison de caméras de surveillance pour pouvoir suivre en direct l'avancement du projet. Sauf quand de mystérieuses pannes de courant neutralisent le système.
Voici un film très habile, très bien écrit et réalisé. Le scénario joue de façon intelligente avec des éléments prévisibles, de ceux qui font partie des clichés du genre, pour mieux pouvoir nous surprendre au fur et à mesure de l'intrigue, notamment vers la fin, pleine de rebondissements inattendus (que je ne dévoilerai évidemment pas). Les personnages sont vraiment bien écrits, riches et complexes ; la première impression d'étrangeté d'Ava passe rapidement au second plan tant ce personnage est riche.
Ce film soulève évidemment plein de questions sur cette question d'intelligence artificielle, sur les dangers de la puissance d'une telle entreprise informatique, des questions très fortes et très actuelles, mais que le film traite suffisamment bien pour que je ne passe pas des heures à les développer ici. Regardez-le, et on en discutera, ça sera aussi simple !