Publié le 27 Novembre 2017

La chocolaterie de Willy Wonka est un mythe : les meilleurs bonbons et chocolats du monde, des portes désespérément et mystérieusement closes depuis des années... Quand un grand concours est annoncé, permettant à 5 heureux élus de passer toute une journée à visiter l'usine.
Les cinq premiers choisis sont tous des enfants plus ou moins insupportables : l'allemand qui mange tout le temps, la petite fille de riche pourrie gâtée, le gamin addict à la télé, la gamine obsédée par le chewing-gum. Le dernier ticket est trouvé par Charlie, un gentil petit garçon issu d'une famille (très) pauvre.
À la chocolaterie, tout est merveilleux et magique : des sucreries partout, des inventions farfelues, des Oompa Loompas s'occupent de tout. Les quatre insupportables gamins seront progressivement éliminés, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Charlie.

C'est quand même un drôle de film, et une drôle d'histoire. Willy Wonka est un personnage très singulier, fantasque, parfois un peu inquiétant, dont on ne sait pas trop s'il faut avoir peur ou pas. La disparition des enfants est troublante aussi, on ne sait pas ce qu'ils deviennent, ils ne meurent probablement pas, mais on n'est pas vraiment sûrs... Tout ça peut être légèrement angoissant.
Pourtant, c'est un film joyeux et drôle, porté par l'invention visuelle un peu kitch : machines en alu, en tissu, ou en plastique, on sent quand même des moyens, mais tout ça a délicieusement vieilli.

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma

Publié le 15 Novembre 2017

Après avoir lu un article sur les « free-divers », ces apnéistes qui vont étudier les cachalots de près, j'ai développé une sorte de passion pour cet animal fascinant. Ce livre, offert par S. & B., est l'apothéose de cette passion. François Sarano est un plongeur océanographe qui étudie ces énormes mammifères.
Et tout y est passionnant : la description des chants des cachalots, leur curiosité, les cadeaux qu'ils offrent – tout comme d'autres cétacés – aux plongeurs, les liens qu'ils créent, la présentation des nouveaux-nés, l'histoire d'Éliott, ce jeune cachalot qui va trouver les plongeurs et se montre insistant, jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'il veut qu'ils lui enlèvent un hameçon coincé dans sa mâchoire... Intelligent, sensible, social, encore très méconnu (ils vont chasser en eaux profondes, autour de 1 000 mètres de profondeur, là où aucun humain ne va et où peu de machines s'aventurent), les cachalot est décidément un de mes animaux préférés.
Le livre donne un bon aperçu des savoirs et recherches sur plusieurs chapitres : histoire des massacres, la question du clan, l'intelligence, l'apprentissage, l'apprivoisement... Il se termine par un long chapitre sur l'avenir de l'espèce, pas très optimiste vu le niveau de pollution des océans, qui insiste sur l'importance du lien avec la vie sauvage dans ce qui fait de nous des hommes.
Bref, c'est un livre formidable, qui n'a qu'un défaut : il est rempli de flash-codes, qui obligent à avoir un téléphone moderne et à le garder près de soi en lisant...

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #essai, #écologie

Publié le 3 Novembre 2017

Un naufragé se retrouve sur une petite île déserte. Passé les premiers moments de panique, il se met à construire un radeau. En route vers le large, son radeau est percuté, jusqu'à être détruit, par une créature mystérieuse : une tortue rouge ?

Alors oui, l'intrigue de La Tortue rouge peut se résumer rapidement (même si je ne l'ai pas fait ici pour ne pas gâcher la surprise). Mais, comme c'est le cas pour beaucoup de films qu'on qualifierait de « contemplatifs », tout son intérêt réside dans les moments entre les évènements, dans les minuscules choses du quotidien, dans l'observation méticuleuse des détails. Et ce qu'il s'y passe est beau et touchant, fort et bouleversant même par moments. Comme le film est muet, peu de choses sont expliquées, explicitées, ce qui laisse une belle part de mystère. Le film est ponctué de séquences de rêve, ce qui peut être risqué : on peut facilement tomber dans le cliché et dans des scènes explicatives, justement... Mais elles sont si belles et poétiques que ce qu'elles racontent ne paraît jamais souligné.
Et puis visuellement, c'est magnifique, l'animation est superbe, ça regorge d'idées graphiques formidables.
Bref, c'est un film beau et fort, qui dit plein de choses sur plein de sujets et qu'il faut voir si ce n'est déjà fait.

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #animation