Publié le 27 Septembre 2021
On retrouve la petite bande plongée dans une communauté belle et douce qui produit des « convergences » à peu près tous les week-ends, à peu près jamais au même endroit. Vernon Subutex passe de la musique et les son d'Alex Bleach, et à chaque fois, quelque chose de magique se produit : une sorte de transe collective, sans avoir besoin de prendre le produit.
Ce dernier tome est tout aussi réussi que les précédents (le 1, le 2). Même plaisir à retrouver ces personnages, à les suivre dans leurs histoires. Ce livre est peut-être plus amer, plus sombre que les précédents. Il est marqué par les attentats du 13 novembre 2015, et par certains côtés, il est un peu désespéré. Malgré quelques scènes difficiles (torture, viol, même si cela reste plus suggéré que décrit), le récit est également assez doux et plutôt lumineux.
L'écriture chorale, qui s'attache à un personnage par chapitre, est toujours aussi efficace et maîtrisée. Je ne suis pas sûr de saisir ce que Despentes veut dire dans cette trilogie, peut-être n'est-ce qu'un prétexte pour parler du monde contemporain, des gens qui nous entourent, et ce serait amplement suffisant.