Publié le 11 Décembre 2023
Pile poil quand Tintin achète une très jolie maquette de bateau, des collectionneurs se ruent sur lui pour l'acheter à prix d'or. Mais Tintin ne cède pas, et cette maquette l'amènera vers tout un tas d'aventures à la poursuite de la Licorne, le fameux bateau du chevalier François de Hadoque.
Je suis allé voir ce film à sa sortie au cinéma, et je n'avais pas trop aimé, sans me souvenir aujourd’hui pourquoi. J'ai retrouvé ces raisons quasiment intactes, trop pratique !
Le récit est plutôt bien mené, peut-être un peu trop virevoltant pour du Tintin – certaines scènes rappellent d'ailleurs Indiana Jones 5, c'est amusant. Il y a de bonnes idées de mise en scène, des jeux de lumière intéressants, quelques clins d'œil bien trouvés.
Mais mon problème tient aux images, pour deux raisons. Tout d'abord, je n'aime pas la motion capture dans un film d'animation*. Je trouve que ça ralentit l'action, ça rend les personnages lourds et étrangement peu naturels à force de l'être trop. Ensuite, je ne suis pas convaincu par l'univers hyperréaliste du film, qui ressemble à peu à tout ce qui se faisait à l'époque : on perd la singularité du matériau initial. Surtout, ces personnages aux textures hyperréalistes mais aux proportions étranges, avec des grosses têtes et des gros nez, je trouve ça bizarre, ça me place directement dans la vallée de l'étrange.
J'ai l'impression de ne pas avoir été le seul à penser ça ; peut-être cela explique-t-il le fait que malgré les promesses, il n'y a jamais eu de suite.
* Dans un film live action, comme pour Gollum dans Le Seigneur des Anneaux, il me semble que ça marche bien, parce que le « réalisme » de l'animation colle bien avec le « réalisme » des acteurs : les lois de la physique sont les mêmes.