Articles avec #litterature tag

Publié le 19 Avril 2024

Quand le petit héro débarque en Laponie avec ses parents, ce n'est pas la fête : sa petite sœur fait toujours des bruits insupportables, la ville est aussi moche qu'un parking de supermarché, et il fait froid à s'en geler les poils de nez. Heureusement, il a emmené son télescope, et va pouvoir regarder le passage de l'ISS ce soir ! Si tout se passe bien…

C'est un chouette roman jeunesse, inventif, plein d'énergie et d'humour, que j'ai hâte de faire découvrir aux enfants à qui il est adressé !

Voir les commentaires

Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #littérature, #France

Publié le 16 Avril 2024

La station est une utopie construite au fil des siècles, un lieu de rencontre pacifié entre différentes espèces de la galaxie. Alors que les mouvements Spéciens prônant une pureté des races prennent de l'ampleur, la station est un refuge pour tous les hybrides heureux de l'être. Les Paramètres adaptent automatiquement chaque pièce aux besoins en température ou atmosphère de chacun·e ; des implants personnels font ce travail s'il y a plusieurs espèces dans un même espace.
Freyja, une hybride « majo Humania », est née dans la Station : elle s'y sent comme chez elle, contrairement à sa mère qui vient d'une lune principalement peuplée d'Humanias. Freyja explore avec une joie sans cesse renouvelée les recoins de la Station et fréquente tout le monde qu'elle croise. Mais elle ne va pas tarder à se faire rattraper par des enjeux plus grands qu'elle.

C'est un formidable court roman. La première moitié est construite selon deux temporalités : dans le présent, Freyja est poursuivie par des personnages dont on ignore pour l'instant tout ; ce récit est entrecoupé de longs flashbacks sur la vie de Freyja dans la Station, et sur les différents évènements qui l'ont menée jusqu'au présent du livre. C'est une construction diablement redoutable, qui donne envie de lire la suite pour pouvoir boucler le récit.
Audrey Pleynet joue avec la langue, nous immergeant dans un univers inconnu dont les clés se donnent petit à petit – un certain nombre de mots inventés ne sont pas expliqués, on en comprend le sens au fur et à mesure de la lecture. Ce procédé est utilisé avec habileté, et on n'est jamais perdu dans le récit (sauf au tout début, on est plongé dans le grand bain sans passer par le pédiluve). Je remarque que comme pour Rivers Solomon, son écriture est assez peu visuelle : elle choisit de ne pas décrire les créatures extraterrestres que l'on rencontre tout au long du récit, et se contente de quelques indications (couleur, écailles, plumes, tentacules, nombre d'yeux…) C'est habile, parce que ça laisse évidemment beaucoup de place à l'imagination.
Le fond est assez politique, on peut facilement faire des échos avec le monde d'aujourd'hui, sans que ce soit trop appuyé : on peut vraiment pleinement profiter du roman au premier degré.

Voir les commentaires

Publié le 5 Avril 2024

Bella est une proie facile, et elle le sait. Elle découvre que son voisin l'observe depuis sa fenêtre, il l'appelle et la menace. Bella est une proie facile, mais elle en a marre. Elle cherche une solution en allant voir un voyant, un drôle de type fraichement arrivé d'Iran. Il lui explique qu'il n'y a que trois catégories de personnes : les meurtrier, les victimes et les spectateurs. Bella aimerait être simplement une spectatrice, mais le voyant lui explique que ce n'est pas possible, une Bella ne peut pas être simplement spectatrice. Comme elle ne veut plus être victime, il ne lui reste plus qu'un seul rôle possible. Le voyant lui donne alors son couteau à cran d'arrêt.

C'est un roman qui prend la forme du rape and revenge, un genre qui a ses limites : on est obligé de passer par de longues pages durant lesquelles Bella (et d'autres) se fait agresser, violer ou torturer. Même si la vengeance de Bella est libératrice et d'autant plus jouissive à lire, je n'avais pas vraiment envie de lire ces passages (sans doute que si le roman sortait aujourd'hui il serait écrit différemment). Néanmoins, le fond du roman est intéressant et féministe : un jour les femmes vont prendre les armes et buter tous ces agresseurs qui se promènent partout. J'ai un peu pensé à Le Pouvoir ou à Virginie Despentes ; je me suis dit que ce roman pouvait être lu comme une réponse à American Psycho.
J'ai eu du mal à m'habituer au style de Helen Zahavi, qui joue beaucoup sur les répétitions. Mais on s'y fait, et ça marche plutôt bien. Elle a en particulier un vrai talent pour les dialogues, truculents, absurdes et drôles.

Voir les commentaires

Publié le 26 Mars 2024

Vern, une jeune femme albinos intersexe, s'est réfugiée dans une forêt. Elle est pourchassé par un (des ?) membres de la secte dont elle s'est échappée, le Domaine béni de Caïn. À l'origine, il s'agit d'un refuge pour les Noirs-Américains cherchant à fuir le racisme, mais c'est devenu une secte aux mœurs étranges et parfois violentes, intolérante, coupée du monde, et dont il est impossible de s'enfuir.
Poursuivie, Vern donne naissance à deux jumeaux, qu'elle appelle Hurlant et Farouche. Vern s'installe dans la forêt avec ses deux enfants. Iels apprennent à y vivre caché·es, à en connaître tous les recoins et secrets. Mais cette retraite ne pourra pas durer éternellement : le Domaine de Caïn ne semble pas prêt à laisser partir Vern, qui de son côté rêve de retrouver son amie Lucy, qui s'est enfuie du pays de Caïn quelque temps avant elle. Et il reste à Vern à résoudre beaucoup de questions pour trouver la paix, à commencer par celle-ci : d'où viennent ces hallucinations morbides qui la hantent ? Et cette étrange force qui l'habite ?

C'est un super roman, en forme de thriller teinté de fantastique, construit comme une course-poursuite sans fin (il y a quand même quelques moments de répit). Il n'y a quasiment que des personnages féminins, toutes attachantes – quelques hommes au Domaine de Caïn, plutôt dangereux. Par certains aspects, j'ai pensé au roman Le Pouvoir, à Get Out ou à My Absolute Darling – pas tant comme des influences que comme des compagnons de route.
Rivers Solomon (L'incivilité des fantômes) écrit de façon précise mais sans décrire ou presque : on ne sait de l'apparence des personnages que quelques indications, une carrure, une coupe de cheveux… Je me suis rendu compte que bien que le récit s'y prête, j'avais assez peu d'images à la lecture. C'est probablement un choix : Vern, comme toutes les personnes albinos, est atteinte de nystagmus et a donc une vue très déficiente.
La fin s'embrouille peut-être un peu à force de rebondissements, mais ça ne suffit pas à gâcher le plaisir des ± 400 pages précédentes.
 

Pour mémoire, je vais noter les grandes lignes du récit, mais je m'en voudrais si ça gâchait le plaisir de lecture aux curieux·ses.

Lorsque Vern sort de sa forêt pour explorer les environs, elle rencontre l'hypnotique Ollie. Les deux femmes ont une histoire d'amour qui dure quelques mois, et se termine quand Vern découvre qu'Ollie est une chasseuse, payée pour la surveiller par le domaine de Caïn : une lutte s'engage, que la force de Vern lui permet de gagner aisément.
Vern, qui se rend compte que la sécurité qu'offre la forêt n'est que très illusoire, part avec ses enfants à la recherche de Lucy. Les deux enfants sauvages, qui n'ont jamais connu que leur mère et la forêt, découvrent avec fascination et horreur le monde extérieur. Au bout d'un long périple, Iels arrivent sur le territoire lakota, et rencontrent Bridget, qui a connu Lucy même si elle ignore ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Bridget est accompagnée de sa jeune nièce Gogo, dont Vern se rapproche petit à petit. La cabane de Bridget devient le havre accueillant permettant à la petite famille de se reposer.
Vern découvre à leur contact qu'elle est l'hôte d'un étrange champignon, qui lui fait une sorte de carapace, d'exosquelette, et qui lui donne cette étonnante force. C'est aussi ce champignon qui lui procure des hallucinations : il est connecté en rhizome à ses différent·es porteur·ses, et quand iels meurent, leurs fantômes apparaissent à Vern (c'est comme ça qu'elle comprend que Lucy est morte). Ces présences sont parfois très envahissantes, pleines de violence et de mort.
La parenthèse se ferme quand Ollie, qui n'était pas morte, retrouve la trace de Vern. Ollie s'est servie pour la pister d'une autre femme infectée par le champignon depuis des dizaines d'années, et qui en connait tous les secrets. Vern se bat, s'enfuit, essaye d'échapper à sa redoutable semblable. Elle finit par avoir la peau d'Ollie, conduisant au suicide de l'autre femme.
Vern décide d'en finir avec le Domaine de Caïn et d'en libérer tous les membres, mais l'armée est passée avant elle et a tué tout le monde. Vern les ressuscite.

Voir les commentaires

Publié le 18 Mars 2024

Yu Ling est la nounou de Dada. Elle déteste les parents du petit garçon, un couple de richissimes chinois qui s'intéressent peu à leur enfant. Dans l'espoir de toucher une belle rançon, Yu Ling organise l'enlèvement de l'enfant. Mais alors qu'elle part, elle apprend que le grand père du petit est inculpé pour corruption, et que ses parents tombent avec : si tout le monde est en prison, pas de rançon. Maintenant que son plan est à l'eau, que faire de Dada ?

C'est une satire sociale qui m'a beaucoup fait penser à Parasite : on retrouve des éléments de lutte des classes, des personnages grotesques hauts en couleur, une construction du récit qui laisse beaucoup de place à l'improbable et à la surprise. C'est drôle, enlevé, et bien mené.

Voir les commentaires

Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #littérature, #Chine

Publié le 12 Mars 2024

Ce roman, comme souvent chez Tristan Garcia (Mémoires de la jungle, Les Cordelettes de Browser, Faber, 7) est un recueil de plusieurs récits, des nouvelles plus ou moins longues confinant parfois au petit roman. Elles se penchent, comme le titre l'indique, sur des histoires de souffrance. On retrouve plusieurs personnages ou motifs d'un récit à l'autre (une femme trahie, un bec-de-lièvre, des aveugles…) ; je n'ai sans doute pas réussi à tous les identifier.
Comme souvent avec cet auteur, c'est brillant, impressionnant dans son ampleur et magistral dans la conduite du projet. Il existe un deuxième tome que j'ai hâte de lire.

1. Naissance de la sensation (il y a 2 milliards d'années)
(Tout est dans le titre)

2. Le Ver (il y a 530 millions d'années)
Un ver meurt écrasé par un éboulement.

3. Juramaia – la mère mammifère (il y a 160 millions d'années)
Une sorte de grosse rate, enceinte, se fait bouffer par un prédateur.

4. Front Haut (-39 000)
Une femme Néandertal, enceinte, seule, pourchassée par des prédateurs, tombe sur un groupe de Sapiens qui l'accompagne. Sauf que quand elle accouche, un homme prend son bébé et la laisse sur place, à la merci des prédateurs.

On trouve ici un travail sur la langue qui m'a rappelé celui de Mémoires de la jungle.

5. Ur – Les jumeaux (-2 950)
Deux jumeaux sauvages, d'une force impressionnante (j'ai imaginé Grimr, même si l'histoire se passe en Mésopotamie), arrivent à Ur, où ils se font rapidement remarquer. L'un des jumeaux devient un proche conseiller du roi vieillissant, tandis que l'autre reste aux côtés de la grande prêtresse du temple d'Eanna. La jalousie monte entre les deux frères, l'inversion des rôles ne suffit pas. Au cours d'une bataille, un des jumeaux renverse le roi pour s'installer à sa place (il lui crève les yeux), mais est-on vraiment de savoir lequel des deux frères tue l'autre ?

L'identité des personnages est mouvante (sauvages, conseillers, rois…) et laisse planer un doute : ces thématiques reviendront dans la plupart des nouvelles suivantes.

6. Nostros – Le retour (Méditerranée, -1 251)
Un vieil aveugle et un imbécile aux yeux verts sont perdus dans le désert. Leur seule possession est un petit caillou qu'ils sucent à tour de rôle ; leur seul but est de se venger du roi qui les a conduits ici. Au fil de leur parcours et des rencontres qu'ils font ; les deux hommes vont gagner en puissance et même en richesse. Ils se fâchent, se séparent pour chercher à se venger du roi chacun de leur côté, se retrouvent, et finissent par mourir bêtement lors d'un naufrage, sans avoir retrouvé le roi.

Il y a de l'humour dans ce récit, quelque chose de presque picaresque dans les déboires de ces deux abrutis. Les titres de chapitre (un caillou contre deux cailloux, contre un arbre, contre une forêt, contre un radeau, contre un sac…) annoncent des aventures que l'on a hâte de découvrir.

7. Huli Liu (royaume de Wu, -479)
Le vieil ermite Huli Liu vit seul dans sa montagne. Tous les jours il mange une herbe noire qui lui fait tout oublier, au point qu'il ne sait plus qui il est ou ce qui l'a poussé à tout oublier. Il tombe sur un enfant au bec-de-lièvre, mutilé, qu'il essaye de soigner sans réussir. Il décide alors de descendre de sa montagne pour trouver de l'aide.
Dans la vallée, tout est en ruines. Il trouve un autre vieil homme, et tous les deux découvrent des rouleaux qui racontent ce qui est arrivé à cette vallée : un dangereux brigand a pris possession des lieux, et un bon roi est parti faire la guerre contre les voyous. Dans la bataille, le roi se durcit jusqu'à devenir un tyran, et le brigand s'adoucit.
Les deux vieux comprennent qu'il s'agit de leur histoire, mais ils sont incapables de savoir qui était le roi et qui était le brigand.

À ce stade, c'est probablement l'histoire la vertigineuse du livre. Il me rappelle beaucoup les réflexions sur la mémoire et sur l'identité que l'on trouve dans 7. Les titres de chapitre sont construits comme dans le récit précédent mais sous-entendent une forme de cycle (L'eau endiguée par la terre, La terre labourée par le bois, Le bois coupé par le métal, Le métal fondu par le feu, Le feu éteint par l'eau). C'est brillant.

8. Cruciatur (empire romain, 33)
Lucius est un prélat romain dont le fils adoptif, un orphelin malingre avec un bec-de-lièvre, est mort la veille. Il assiste au châtiment des deux assassins de l'enfant, un vieil aveugle et un idiot. Alors qu'ils demandent grâce sous les coups de fouet, Lucius, en les interrogeant, comprend qu'ils ne sont pas coupables : il les libère sous les huées du public venu assister au spectacle.
Plus tard, voulant montrer qu'il sait mieux résister à la douleur que ces deux imbéciles, Lucius leur demande de lui infliger le même châtiment qu'ils ont subi. Mais les choses dérapent, et Lucius meurt sous les coups des deux voyous, fous de joie d'avoir pu tuer le « roi ». Ils se font arrêter dans leur fuite, on les prend pour d'autres, et on les envoie en prison, pour être crucifiés le lendemain. Dans la geôle, il rencontre un autre condamné, qui leur parle de l'amour de son Dieu.

9. Rāma (Empire Gupta, 336)
Un eunuque parvient à sortir de l'esclavage en ralliant une drôle de princesse suivie par une troupe de drôles de moines. Il met du temps à comprendre ce qui les relie : la lèpre, à laquelle la princesse cherche à convertir l'humanité. Elle se lance avec ses compagnons dans un voyage vers l'Ouest. Elle s'imagine en Rāma.
Dans leur périple, les lépreux arrivent dans un royaume où jadis la princesse/Rāma a vécu. Elle obtient la main de la fille du roi, Sītā. Leur union est très mal vue, ils échappent de peu et en lambeaux à un incendie – l'eunuque est alors rebaptisé le Brûlé. Sītā se fait enlever ; la troupe la remplace par un singe (« un gibbon du Nord au pelage ras »).
Après des rivalités avec d'autres bandes de lépreux, plus agressifs, iels décident de quitter l'Inde et de continuer leur route vers l'Ouest. Un jeune Nabatéen les guide et les fait embarquer à bord d'un bateau pirate vers Ithiyōpiyā. Le Nabatéen les trahit et les vend comme esclaves sur le continent africain. La troupe erre quelque temps, atterrit dans un endroit doux et accueillant. Mais comme il s'agit de continuer la route, le Général et le Brûlé complotent pour ouvrir une guerre, mais ça ne se passe pas comme prévu : le Général meurt et la princesse est mangée par les vainqueurs : c'est comme si son envie que l'humanité devienne lèpre trouvait son accomplissement.

La réflexion sur la beauté et la monstruosité, et sur leur imbrication, m'a rappelé Sanguine dans 7 (je ne sais pas si c'est moi qui m'obsède à voir des liens partout). Dans le même ordre d'idée, toute la nouvelle (le roman ?) est parcouru par un jeu sur les apparences, sur les noms, bref sur l'identité, comme pour Sesa, une seule personne divisée en quatre corps… Les identités sont mouvantes, au gré des situations, peut-être de la même façon que la lèpre change les apparences

10. Sōshi-Ka (Royaume de Wa, 587)
Le clan Soga revient de Chine avec dans ses bagages la nouvelle religion bouddhiste. Le clan Mononobe, fidèle aux esprits traditionnels, voit d'un mauvais œil ces arrivants. Pour apaiser les tensions, Soga offre en mariage Sōshi-Ka, une jeune moniale qui faisait partie de sa troupe, au maitre d'arme des Mononobe.
Elle se retrouve alors confrontée au mépris de son époux envers elle et sa religion, et face à ses différents serviteurices qui ne l'aiment guère plus.
Quand une guerre éclate entre les Mononobe et les Soga, les hommes partent tous au front. Les quelques jours enchantés entre femmes se terminent bien vite pour Sōshi-Ka quand reviennent les premiers blessés. Elle s'enfuit, se déguise en homme et rejoint le front de bataille. La guerre est violente, et gagnée par les Soga. Après quelques errances, elle retrouve la forteresse de son époux, est quelque temps prostituée avant de retrouver ses camarades bouddhistes. Elle est sauvée mais a perdu la foi et ses illusions.

Ici encore il est question des apparences des choses : Sōshi-Ka est moniale, bouddhiste sincère puis de façade, épouse, guerrier, prostituée… L'histoire se situe elle-même à un moment de bascule du Japon, alors que l'identité de l'archipel s'apprête à changer.

11. Attends-mon-retour (Territoire Ngaatjatjarra, 869)
En Australie, un vieux sorcier essaye de transmettre son savoir à la génération suivante, en s'interrogeant sur le sens des choses, sur la permanence du temps et des choses. Quand il croise une grande créature jaune à la crinière fauve, il ressent une étrange et irrésistible attraction. Il s'enfuit/est chassé de sa tribu, qui le prend pour un fou. Alors qu'il est la recherche de la créature, il découvre un immense bateau échoué, un navire comme personne n'en a jamais vu dans les parages. Il n'y a qu'un seul survivant, qui se lance à la poursuite du vieillard. Il réussit à se défaire de son poursuivant, et retrouve le lion.

Voir les commentaires

Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #littérature, #France

Publié le 19 Février 2024

Ce copieux essai est sous-titré : « Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours », il aurait sans doute fallu ajouter « en France » pour être vraiment complet (s'il est question ici ou là de ce qu'il se passe ailleurs, c'est surtout dans la mesure où ces idées ou actions ont eu de l'influence en France). On peut avoir une idée de la profondeur et de la richesse du propos en voyant la table des matières. L'approche des autrices est intersectionnelle, et elles rappellent notamment que depuis longtemps les luttes contre le racisme et l'esclavagisme et contre le sexisme sont liées. J'avoue avoir beaucoup appris sur les périodes les plus anciennes (je n'avais notamment jamais entendu parler du saint-simonisme), je suis un peu plus au courant sur les périodes récentes, voire contemporaines, mais leur mise en perspective reste très intéressante.
Bref, c'est un livre absolument passionnant, et un ouvrage de référence sur le sujet.

Voir les commentaires