Articles avec #studio ghibli tag

Publié le 15 Décembre 2022

Nous sommes dans un monde de fantasy, dans lequel la magie semble disparaître. Un jeune prince parricide/régicide se retrouve sur les routes, où il rencontre Épervier, un sorcier. Leur errance les conduit sur la piste d'un dangereux sorcier, qui pourrait être la cause des malheurs du monde.

Autant le dire franchement, c'était pas terrible. Les décors sont beaux.
Sinon les personnages sont pas beaux, le film est long, parfois confus, pas très intéressant et caricatural. Pour un Ghibli, c'est pas ouf, et Gorō Miyazaki a manifestement bien moins de talent que son père.
À noter qu'il est inspiré de l'œuvre d'Ursula K. Le Guin (La Main gauche de la nuit), qui était déçue du film.

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Publié le 21 Novembre 2022

Une femme accueille dans sa demeure à l'anglaise son neveu, malade du cœur. Sous la maison vit une famille de  « Chapardeurs », des gens grands comme des souris qui piquent de la nourriture chez les humains. Mais garde à eux : il ne faut surtout pas que les humains les voient !

Rien d'étonnant pour le studio Ghibli : c'est très beau, l'animation est très belle, ça fourmille de petites idées graphiques (le travail sur l'échelle, sur les décors et l'ameublement). L'histoire est simple et tendre, on est plus proche de Totoro que de Princesse Mononoké, mais cette simplicité a du bon.
(Hiromasa Yonebayashi est également le réalisateur du très bien et plus récent Mary et la Fleur de la sorcière)

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Publié le 7 Novembre 2022

Un chat, qui porte un petit paquet dans sa gueule, passe devant Haru, une lycéenne sympathique et un peu maladroite. Elle sauve le chat in extremis des roues d'un camion. Ce dernier, qui parle, la remercie, lui explique qu'il est un prince et lui promet qu'elle recevra des cadeaux en gage de sa reconnaissance. En plus des souris et de l'herbe à chat, Haru apprend le lendemain qu'elle est conviée au Royaume des chats pour… épouser le prince.

C'est un film sympathique même si pas inoubliable. C'est peut-être dommage que toute l'intrigue tourne autour du mariage forcé d'Haru (même si c'est une mécanique de conte assez classique) ; on ne comprend pas très bien pourquoi elle décide de faire aussi vite confiance au Ministère des chats…
Mais l'ambiance est réussie, les décors magnifiques, les personnages hauts en couleur… On pense souvent à Alice au Pays des merveilles, dont le film reprend une partie de la structure. C'est un film court et un chouette moment.

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Publié le 1 Septembre 2022

La Vallée du Vent est cernée par une forêt toxique remplie de gros insectes effrayants et dangereux. La forêt gagne du terrain petit à petit, mais ça n'a pas l'air de faire peur à la princesse Nausicaä, qui semble avoir le pouvoir de parler à ces insectes. Les troupes du puissant Empire tolmèque attaquent la Vallée du Vent, ils cherchent à détruire la forêt toxique, sans mesurer les conséquences de leurs actes.

Même si c'est techniquement son deuxième film, c'est le premier film d'Hayao Miyazaki basé sur univers. C'est amusant d'y retrouver les éléments qui constitueront son cinéma par la suite : l'animisme, l'opposition ambiguë entre nature et humains, les personnages féminins qui portent le récit, les grosses machines volantes, l'imaginaire de la guerre… Nausicaä fait beaucoup penser à Princesse Mononoké, tant dans le récit que dans les images (les gros scarabées évoquent les gros sangliers, la forêt…) Il me semble qu'on peut lire l'influence de Mœbius, et peut-être celle de Dune (voir le film de Villeneuve).
Mais c'est dommage que le récit soit aussi fouillis et compliqué : plusieurs royaumes aux enjeux souvent flous, des personnages mal définis, des éléments souvent inutiles dans le récit… Je n'ai pas lu le manga qui est à la base du film, mais ça me donne l'impression que Miyazaki a essayé de condenser 300 pages en 2h ; il me semble que le film aurait gagné à être condensé, puisque de toutes façons je n'ai pas réussi à comprendre tous les arcs narratifs.

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Publié le 27 Mai 2021

Les tanukis, des animaux ressemblant à des blaireaux, sont de fameux habitants du bestiaire japonais : ils sont adeptes de la transformation en tout et n'importe quoi, et l'imposante peau de leurs testicules leur rend bien des services.
Mais le Japon des années 1960 est en plein développement, et la construction de nouveaux logements rogne petit à petit sur l'habitat des tanukis. Il ne leur reste plus qu'à faire la guerre aux humains pour reconquérir leur territoire.

Comme pour tout bon Ghibli, l'animation est remarquable, les décors magnifiques. L'univers emprunt de la mythologie des Yōkai et de l'imaginaire japonais est merveilleux – il y a un défilé de Yōkai vers le milieu du film qui est absolument magnifique.
Mais c'est dommage que le scénario soit aussi inutilement compliqué, au point qu'il faut qu'une voix off explique en permanence ce qui se passe. Ça aurait gagné à être simplifié, le film aurait été meilleur sans rien perdre.

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Publié le 11 Novembre 2019

Je me rends compte, tout-à-coup, que Ponyo peut être vu comme une réécriture de La Petite Sirène : Ponyo est une créature marine qui cherche à être humaine pour rester auprès de Sôsuké. Sauf : que les personnages principaux ont cinq ans, que Ponyo passe allègrement le test de Bechdel, que c'est beaucoup plus drôle, touchant, sensible et magnifique que l'adaptation du récit qu'a fait Disney. Je n'ai pas grand-chose à dire de ce film, si ce n'est souligner, encore une fois, sa beauté formelle, la qualité incroyable de l'animation, la douceur des décors…

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Publié le 12 Août 2016

L'intrigue se passe dans un pays plus ou moins germanique mâtiné de steampunk. De gros vaisseaux fumants larguent des bombes, des locomotives à vapeur crachent une énorme fumée noire, de petits avions ailés zèbrent le ciel, et le gros château bringuebalant du magicien Hauru promène sa haute carcasse sur les montagnes environnantes. Sophie, modeste modiste, tombe par hasard sur Hauru, qu'on dirait sorti tout droit d'un Final Fantaisy, qui l'emmène avec elle pour échapper à de gros monstres noirs et mous. Le soir même, la sorcière des Landes, jalouse, jette un maléfice à Sophie, qui prend l'apparence d'une grand-mère courbée par les années. Sophie va partir dans les montagnes pour essayer de retrouver Hauru, afin qu'il la libère du sortilège. Sur le chemin elle rencontrera un grand nombre de créatures magiques et de puissants sorciers, et se retrouvera au centre d'une guerre et d'affrontements entre magiciens.

Il y a beaucoup de choses dans ce film : l'univers steampunk, de la magie, des créatures qu'on pourrait associer à des Yokai, de l'amour, de l'amitié... Pourtant tout cela reste cohérent et dresse un univers riche et joyeusement complexe. On retrouve ce qui caractérise beaucoup de films de Myazaki : des personnages fort, notamment les personnages féminins, des conflits internes, de la magie, une opposition entre des forces naturelles et la folie des hommes... Et puis c'est beau ! Le décors sont superbes, l'animation est magnifique et inventive... Ce n'est peut-être pas le plus puissant de ses films, mais ça reste vraiment très bon.

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