Publié le 27 Mars 2020

Wendy est en route vers l'Alaska, où elle espère trouver du travail. Fauchée, elle se fait prendre par un vigile alors qu'elle vole de quoi nourrir sa chienne Lucy, qui l'accompagne partout. À son retour du poste de police, Lucy a disparu.

Le scénario se résume un peu trop rapidement, et ne rend pas vraiment justice à ce beau film. Ici, tout se joue sur la finesse des sentiments, sur la description de la galère qui suit ces années de crise et l'obligation de se démener pour juste trouver un job qui permette de vivre. Le film repose en grande partie sur Michelle Williams, qui incarne Wendy, toute en subtilité et en finesse. C'est au final un film simple et émouvant.

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #États-Unis

Publié le 25 Mars 2020

J'avais déjà fait une note sur ce film, mais elle est trop incomplète pour être vraiment intéressante.
(pour autant je ne vais pas m'ennuyer à résumer encore ce film).

Depuis la première fois, j'ai appris qui était : Parasite, Okja, The Host, je commence à voir ce qu'il aime, son style, ses thématiques. Comme par exemple la question de la lutte des classes, des distinctions et hiérarchies qui est au cœur du Transperceneige. Pas étonnant qu'il ait voulu l'adapter.
On peut aussi parler de son sens de l'humour un peu grotesque et absurde (la salle de classe, le personnage de Tilda Swinton...) qu'on retrouve ici ou là dans d'autres films- je pense en particulier à Okja et son côté farce satirique féroce.
Tout de même, les premières bagarres sont particulièrement mal filmées, en mode shaky-cam mal (foutue en plus) ; ça s'améliore par la suite. Mais est-ce que c'est le côté américain du film qui l'a poussé à ce mauvais choix ? En tout cas, à part ça, c'est très habile et efficace. Et c'est un film parfait à regarder en période de confinement.

Il faudra maintenant que je lise la BD, pour savoir quelles libertés Bong Joon-ho a prises.

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Publié le 23 Mars 2020

Dans un futur très proche mais qui a pas super bien tourné, de mystérieuses créatures déciment tout ce qui fait du bruit. Tu parles, tu éternues, couic, tu es lacéré vite fait bien fait.
Le film se concentré sur une famille américaine, papa, maman, deux enfants. Accessoirement la mère est enceinte, ce qui semble être la pire idée du monde dans ces circonstances (mais on est aux États-Unis et il n'est toujours pas question d'avorter).

C'est un film d'horreur qui paraît un peu indé, qui pourrait être un Sundance movie à l'envers (on est pas dans le feel-good movie, plutôt dans le feel-angoissé movie. Cette idée d'être dans le silence total marche plutôt bien en période de confinement.
C'est bien écrit, bien mené, bien réalisé, il y a 1 ou 2 jump scares pas indispensable et un insistance un peu lourde sur une histoire de clou, mais à part ça rien à redire.

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Publié le 22 Mars 2020

Édouard Lavenant est un vieil homme acariâtre et grincheux. Depuis son accident cérébral et le léger handicap qui immobilisé sa main gauche, il est assisté par Thérèse, une infirmière à domicile, optimiste, heureuse, satisfaite d'un rien.

Pascal Garnier, auteur du déjà très bien Comment va la douleur ?, emmène ses deux personnages dans des aventures improbables, drôles et surprenantes. C'est assez compliqué à résumer, puisqu'il y a l'apparition d'un fils imprévu, un road trip en Suisse, quelques morts, des engueulades et de la tendresse. On est sur une logique de péripéties, on pourrait presque imaginer ça publié en feuilleton (rien de méprisant là dedans). Même si on peut se dire au début que les deux personnages incarnent deux archétypes pas follement originaux, c'est souvent drôle, toujours inventif, magnifiquement bien écrit, avec une élégance du verbe et des images qui est un ravissement.

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Publié le 20 Mars 2020

À la suite d'un déversement de produits toxiques dans le Han, une dangereuse créature mutante a grandi, et s'apprête à terroriser la ville.
Park Gang-du travaille dans un petit snack au bord du fleuve avec sa fille Hyun-seo et son père Hee-bong. Lorsque la créature surgit, elle emmène avec elle Hyun-seo. Le frère et la sœur de Gang-du les rejoindront, au milieu d'un confinement lié à un étrange virus que l'on suspecte la créature de transmettre, et alors que l'on n'est pas sûr qu'Hyun-seo soit morte.

On trouve des similitudes entre ce film et Parasite, du même réalisateur (qui a également signé Le Transperceneige et Okja), puisque les des familles se ressemblent pas mal : mêmes personnages hauts en couleur, débrouillards tout en étant paumés, excentriques, improbables. The Host est mené d'une main de maître, avec un sens du rythme et du montage impressionnant, avec une tension narrative qui n'empêche pas des moments de comédie un peu grotesque (dans le bon sens du terme), avec déjà un rapport à la lutte des classes – personne ne croit Gang-du, parce qu'il est pauvre et a l'air un peu simplet… C'est un film un peu anarchiste, contestataire (on retrouve ces éléments également dans Okja), qui me permet d'y voir plus clair dans les obsessions de ce décidément passionnant réalisateur qu'est Bong Joon-ho.

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Publié le 19 Mars 2020

Kylo Ren, en mode méchant, trouve une relique d'Harry Potter1 qui l'amène jusqu'à Palpatine qui en fait était pas mort. L'empereur ressuscité lui promet tout le pouvoir qu'il veut s'il tue Rey (quelle surprise2), qui pendant ce temps fait des trucs de ninja dans une forêt.
Palpatine a prévu des trucs de méchant pour tuer tous les gentils, mais ceux-ci ne vont pas se laisser faire.

Bon, je l'ai déjà dit, pas très fan de Star Wars, pourtant j'avais trouvé l'épisode VII plutôt sympa et l'épisode VIII intéressant. Celui-là vient clore la saga de façon pas très habile. Rien n'est vraiment surprenant, tout est attendu, on a déjà à peu près vu tout ce qu'il y a dans le film. N'importe qui aurait pu écrire les grandes lignes du scénario.
Ajoutez quelques incohérences, ou quelques détails agaçants : cette course au « toujours plus grand » (la flotte de Palpatine) qui est récurrente dans les SW et qu'on croirait issue d'un discours de Trump ; ces morts qui ressuscitent sans qu'on comprenne bien comment ; les enjeux du récit qui ne sont pas toujours clairs ; ce compte à rebours de 16h dont on se demande bien l'utilité vu que toute l'action a l'air de se passer sur plusieurs jours et qu'on ne sent pas vraiment l'urgence ; quelques détails bien pratiques (il existe deux reliques, ouf) ; etc.
Donc, c'est pas vraiment désagréable à regarder, mais ça vole pas bien haut, et j'aurai tout oublié demain.

Sinon, il y a le rapport compliqué de SW aux émotions, qui sont souvent considérées comme la porte ouverte au côté obscur bla bla bla3 (le jeune Anakin qui est triste pour sa mère disparue c'est mal, Luke Skywalker qui s'inquiète pour ses amis c'est mal…) Alors que non, refouler ses émotions, voire ne rien ressentir, ce n'est pas être sage, c'est être un mauvais être humain.
Ah et puis à un moment, vraiment, il va falloir qu'on se le dise : la Force, c'est juste de la magie d'Harry Potter.

* * *

1. Oui, bon, c'est pas ça, mais quand même, ça ressemble vachement.

2. Mais d'ailleurs, ça n'a pas de sens que Palpatine demande à Kylo Ren de tuer Rey : on apprend que cette dernière (attention spoiler de merde) est en fait la petite fille de Palpatine, et que ce dernier aimerait bien qu'elle le tue, afin d'accéder au côté obscur et de prendre sa place en tant que cheffe des méchants. Alors pourquoi demander à Kylo Ren de la tuer ? Et pourquoi Palpatine est prêt à se sacrifier, si c'est pour finalement décider que non, il va plutôt tuer Rey & KR pour devenir le chef des méchants qu'il était déjà ?
Ouh là là, ça n'a vraiment aucun sens tout ça.

3. Même si c'est très confus (pour être gentil) dans ce dernier opus : Palpatine veut que Rey la tue, qu'elle soit pleine de colère, parce que ça l'amènera au côté obscur. Elle refuse. Bon.
Mais alors, tous les Stormtroopers qu'elle tue comme ça sans faire gaffe, eux, ils comptent pour du beurre ?
Et plus tard, quand les fantômes des Jedis lui ont parlé (?) et qu'elle tue Palpatine, pourquoi là ça va, c'est pas grave, c'est pas le côté obscur ?

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Publié le 15 Mars 2020

Un vieux seigneur décide de céder le contrôle de son fief à son aîné. Son troisième fils est outré par ce choix, ils s'embrouillent, et le vieux le répudie. Tout ça ne tournera pas très bien pour le vieux, que l'aîné cherche à évincer : tout le monde veut être le chef, et tout le monde se fout sur la gueule.

Librement inspiré du Roi Lear de Shakespeare, Ran est un film très beau bien que peut-être un peu long (3h). J'avoue que l'histoire ne m'a pas tout le temps passionné, parce qu'on assiste à une sorte de bataille de quéquettes pour savoir qui aura le plus gros château, bon, c'est pas forcément mon truc.
C'est un film qui vaut surtout pour le travail de Kurosawa, en particulier sur les couleurs : à chacun des personnages est attribué une couleur, et Kurosawa se sert de ces codes pour composer des tableaux souvent magnifiques. Comme toujours, ça bouge dans tous les sens, le mouvement est savamment composé ; les scènes de batailles, même si elles sont ne sont pas toujours scénaristiquement passionnantes, sont formidables à regarder. Mouvement, contre-mouvement, contraste de directions, jeux de couleurs : visuellement, c'est génial, et c'est pour ça que j'aime bien ce film malgré tout.

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #Japon