Publié le 30 Décembre 2021

Tout est parfaitement ordinaire dans cette famille de Tokyo. Sauf qu'en fait, le père cache le fait qu'il vient de perdre son travail et se rend à la soupe populaire tous les midi – comme de nombreux cadres comme lui d'ailleurs ; c'est également un tyran domestique. Sauf que le fils ainé se cherche et va s'engager dans l'armée américaine. Sauf que le cadet prend des cours de piano en cachette, malgré l'interdiction du père. La mère, au foyer, semble être pour l'instant la seule qui reste équilibrée, mais on se doute que ça ne va pas durer.

Ce synopsis pourrait être celui d'une comédie, et le film est parfois amusant. Mais le ton est plutôt au drame, et Kiyoshi Kurosawa (rien à voir avec Akira) prend son histoire et ses personnages au sérieux. Ce démontage des apparences de la société japonaise est porté par des acteurices parfaits. C'est habile, élégamment mis en scène, le final est très beau.

(En le regardant, je me suis souvenu que j'avais vu ce film au cinéma à sa sortie)

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #Japon

Publié le 28 Décembre 2021

Un méchant Américain veut péter les gueules de tous les maîtres de kung fu installés à Los Angeles pour montrer à quel point c'est lui le plus fort. Il s'attaque au gentil maître Tak (Yuen Wah), qui ne parle d'ailleurs pas un mot d'anglais. Il est sauvé par Anna, une jeune femme qui passait par là.
Jet (Jet Li), un jeune hongkongais, débarque à L.A. sans parler un mot d'anglais pour rendre visite à son maître. Il découvre sa boutique dévastée, et se met à sa recherche.

Le scénario est très convenu, il ressemble à tous les films de kung fu ; il y a des blagues souvent nanardesques (Jet Li semble être abonné à ça). Il vaut quand même la peine d'être regardé pour 2-3 choses :

  • les bagarres sont vraiment bien. Jet Li n'avais pas encore tourné la série des Il était une fois en Chine, ce n'était pas un débutant mais il était loin d'être une star, et il est vraiment super.
  • la mise en scène est un peu baroque, toujours claire et limpide.
  • surtout le film se passe dans une caricature des USA, qui doit être comparable à la vision de la France qu'a Woody Allen (je pense que le film est quand même tourné à L.A., mais honnêtement j'ai un doute). Le film essaye apparemment de retrouver l'esthétique des films américains de l'époque, il n'y arrive qu'à moitié. C'est grotesque, sans doute moqueur, sans doute naïf, particulièrement daté (c'est le festival de la coupe mulet et des synthés)… C'est génial, un peu nanardesque et très drôle.

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Publié le 27 Décembre 2021

Ce film mêle deux intrigues d'une façon un peu confuse. Tout d'abord, dans les années 1930, un groupe de ploucs combattants vient défier les maitres de la ville de Foshan. Ceux-ci sont défaits les un après les autres, jusqu'à ce qu'Ip Man vienne leur péter la gueule.
Ensuite, c'est la guerre sino-japonaise et Foshan est occupé par les Japonais, cruels et fourbes, comme chacun sait (en tout cas dans les films de kung-fu hongkongais). Le peuple est affamé, sans le sou, et Ip Man n'est pas mieux loti. Un général est particulièrement cruel, qui fait combattre les gens contre des grains de riz. Ip Man le laissera-t-il tranquille ? (non.)

C'est un film au scénario absolument pas original, qui reprend tous les codes qui existent depuis au moins Bruce Lee (qui fut d'ailleurs un élève d'Ip Man). Heureusement, les baston ont un peu de gueule, et Donnie Yen est très bien. Ça ne vaut pas Il était une fois en Chine ou Drunken Master non plus, mais c'est pas mal.
Mais j'avais prévu de regarder les deux autres films de la série, et je suis moyen motivé.

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Publié le 25 Décembre 2021

Spunk est un recueil de neuf nouvelles paru en 1993 dans mon édition, quand Zulma n'était encore qu'une collection de Calmann-Levy. On peut donc y lire :

  • Spunk
  • Isis
  • Muttsy
  • Sueur
  • Le demi-dollar doré
  • La Grive - Beale Street
  • Livre de Harlem
  • Histoire en argot de Harlem
  • Le procès d'Hérode

Pour être tout à fait honnête, certains textes m'ont moins intéressé que d'autres (notamment ceux autour de Harlem ou d'Hérode). Et je trouve ça un peu gênant que les nouvelles ne soient pas datées.
Comme dans Mais leurs yeux dardaient sur Dieu, Hurston se penche sur les Noir-américains, sur leur façon de parler (beau travail de la traductrice François Brodsky). Elle s'intéresse souvent aux femmes malmenées dans ce monde très patriarcal, elle parle de masculinité toxique. C'est écrit avec humour et un sens du tragique ; c'est sans doute moins marquant le roman que je mentionnais au-dessus mais ça l'enrichit.

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Publié le 16 Décembre 2021

C'est un court essai percutant, puissant et intelligent. Sans surprise, il est bien plus subtil et riche que ce qu'on en a dit.
J'aime bien l'idée présentée au début (p. 15) : « la misandrie est un principe de précaution ».
Je n'ai pas pris de notes à sa lecture, peut-être y reviendrais-je plus tard. Je mets ici le sommaire pour mémoire :

1. Misandrie, nom féminin
2. Maquée avec un mec
3. Misandres hystériques et mal-baisées
4. Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
5. Que rugisse la colère des femmes
6. Médiocre comme un homme
7. Le piège de l'hétérosexualité
8. Sœurs
9. Éloge des réunions Tupperware, des soirées pyjama et de nos girl's clubs

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