Articles avec #comedie tag

Publié le 29 Avril 2024

Georges (Ramzy Bedia) se fait harceler par des gens à son lycée. Un jour qu'il a trouvé un pistolet mitrailleur, il les mitraille. Son pote Blaise (Éric Judor) le croise, joue avec le flingue : pas de bol, c'est lui que les flics arrêtent, et il passe 7 ans en prison.
À sa sortie, George vient le chercher à la sortie de prison. Tout a changé : les expressions ne sont plus les mêmes, la mode a changé, sa famille est partie loin de lui… Georges essaye de faire partie des Chivers, un gang de lycéens cools qui se font refaire le visage, boivent du lait, écoutent de la musique bizarre et jouent à des jeux étranges : il n'a plus envie de trainer avec un bouffon comme Blaise.

C'est le premier film de Dupieux, et tout est déjà là : un humour étrange, une Amérique plus ou moins fantasmée (c'est tourné au Québec) (Wrong, Réalité), un penchant pour les accessoires et transformations étranges (Le Daim, Incroyable mais vrai) un délire chelou autour de la cigarette (Fumer fait tousser). Le film est porté par Éric et Ramzy qui font de temps en temps leur numéro, mais c'est tout l'univers de Dupieux. C'est assez fascinant.
C'est moins esthétisant que dans la plupart de ses autres films, le travail sur la photographie est ici assez classique. Mais c'est bien fichu.

Voir les commentaires

Publié le 31 Mars 2024

Nous sommes en 1992, c'est l'été, et c'est l'heure de partir en vacances. Il y a moniteurices flippé·es et les autres trop détendu·es, les enfants qui ne veulent pas être là, les bagarres et les amourettes qui se tissent.

En regardant ce film, je me suis rendu compte que je l'avais déjà vu sans qu'il me laisse le moindre souvenir. Effectivement, c'est sympathique, plutôt bien fait et écrit, les acteurices sont bien, mais pas grand-chose de mémorable non plus.
Je regrette quand même que tout le film soit une mise en œuvre du male gaze (la façon de filmer, le fait que les personnages féminins n'existent quasiment que par l'intérêt que leur portent les garçons), et que les conseils sur l'amour se résument à agresser les filles (de façon sympa, mais quand même).
En tout cas, Nos jours heureux ne me fait pas regretter l'âge des colonies.

Voir les commentaires

Publié le 24 Février 2024

Trois hommes découvrent qu'ils sont frères, et que leur mère, qu'ils n'ont jamais connue, leur laisse un sacré héritage. Sauf qu'en fait non. Ah et puis à un moment ils trouvent un enfant.

Comme à peu près tout le monde de ma génération, j'ai été ultra fan de ce film, et avec les copain·es du collège on passait notre temps à se balancer des répliques dans la cour de récré.
Je ne suis pas sûr que le film ait bien vieilli… Les trois frères passent leur temps à se hurler dessus (c'est fatigant), une bonne partie de l'humour repose sur les insultes qu'ils s'envoient (les gros mots ça me fait plus rigoler), c'est un peu sexiste et homophobe (c'est pas bien), le scénario est un peu WTF (bon ça arrive), tout est un petit peu prévisible et finalement presque sage (ce qui n'est pas une qualité).

Voir les commentaires

Publié le 25 Décembre 2023

Bridget Jones (Zenée Zellweger) est célibataire, alcoolique, dépressive et fume sans doute trop. À Noël, sa mère essaye de la caser avec Mark Darcy (Colin Firth), le fils d'un voisin, mais c'est sur son patron Daniel Cleaver (Hugh Grant) que Bridget fantasme.

C'est une bonne comédie qui a plutôt bien vieilli. La musique est très bien, les personnages attachants, le ton est très britannique ; Colin Firth et Hugh Grant incarnent deux archétypes de l'Anglais, compassé avec un ballet dans le cul d'un côté, très pince sans rire avec un humour absurde dans l'autre cas.
On peut juste regretter la grossophobie derrière le film – d'autant plus gênante que Zenée Zellweger est à peine « enrobée ».

Voir les commentaires

Publié le 25 Octobre 2023

Topper Harley (Charlie Sheen) est sorti de sa retraite thaïlandaise pour aller secourir des prisonniers américains dans les prisons de Saddam Hussein.

J'ai beaucoup vu ce film à l'adolescence, et il me fait toujours autant rire. C'est bête, c'est sexiste, c'est inventif et généreux dans la blague.

Voir les commentaires

Publié le 9 Octobre 2023

Jacques et Martine (Sam Karmann et Zabou) organisent un dîner où sera présente leur vieille amie Charlotte (Agnès Jaoui) et son mari célèbre. Il y a aussi Fred (Jean-Pierre Daroussin), le frère de Martine avec ses dettes d'argent qui ramène sa copine Marilyn, et Georges (Jean-Pierre Bacri) le pote jamais content qui squatte leur canapé depuis quelques mois.

Et tout le film se déroule dans la cuisine, et on ne verra jamais les visages de l'homme célèbre ni de Marilyn. C'est un procédé très théâtral, et ce n'est pas une surprise : le film est adapté de la pièce de théâtre éponyme écrite par Bacri et Jaoui. Pourtant, Philippe Muyl est toujours inventif dans sa façon de filmer et de placer la caméra : il fait manifestement beaucoup d'effort pour faire du cinéma, et c'est réussi.
Je trouve que c'est un petit peu trop écrit et un peu longuet pour les critères d'aujourd'hui (le film a 30 ans), mais c'est drôle, finement interprété, malicieusement agencé. O me faisait remarquer que c'est un film dans lequel il y a plein de fusils de Tchékov (le grille-pain, le passé de Martine…) qui ne servent pas plus tard, et je trouve ça très bien vu : ça ressemble à la vie.

Voir les commentaires

Publié le 9 Octobre 2023

Barbie (Margot Robbie, très bien) est super heureuse dans le monde de Barbie, jusqu'au jour où elle ne l'est plus. Pour que tout rentre dans l'ordre, elle doit aller dans le monde réel, trouver celle qui joue avec elle et comprendre pourquoi elle est triste. Sauf que Ken (Ryan Gosling qui s'amuse beaucoup) s'invite à la fête, et qu'il fait une découverte qui va changer sa vie : le patriarcat.

Sur mes réseaux sociaux, les féministes ont l'air de se diviser en deux camps : celles qui sont ravies que le film véhicule des idées et concepts féministes au grand public, et celles qui crient au feminism-washing.
Je penche plutôt pour la deuxième option. J'ai trouvé le film long et un peu lent, avec des effets narratifs appuyés et souvent previsibles. Il y a quelques bons gags, la plupart du temps portés par Ken/Ryan Gosling, le personnage qui porte toute la comédie, ainsi qu'une partie de l'intrigue (c'est d'ailleurs un peu gênant que le récit repose principalement sur l'homme). Quelques discours sur la condition féminine et les injonctions viennent ponctuer tout ça, c'est super mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. Ce n'est pas raté, mais on s'ennuie un peu, et c'est gênant que tout ce discours serve à vendre Mattel et Barbie, qui sont loin d'être des icônes positives.

Voir les commentaires