Eddie Valiant (Bob Hoskins) est un détective alcoolique des années 50 comme on en trouve dans tout bon film noir. Il travaille à Hollywood, à proximité de Toonville, là où habitent les personnages de dessin animé. Le propriétaire du studio Maroon Cartoons demande à Valiant d'enquêter sur Jessica, la femme de la star Roger Rabbit (pourquoi déjà ?) Valiant surprend Jessica faire « picoti-picota » avec Marvin Acme, directeur d'ACME. Roger Rabbit est dévasté.
Quelques heures plus tard, on apprend la mort de Marvin Acme ; Roger Rabbit est immédiatement accusé. Le juge DeMort (formidable Christopher Lloyd), violemment opposé aux Toons, se charge de l'enquête.
Valiant apprend qu'Acme avait laissé un testament stipulant qu'à sa mort Toonville reviendrait aux Toons1. Si le testament n'est pas retrouvé avant minuit le jour suivant sa mort, Toonville reviendra à Cloverleaf2.
En compagnie de Roger, Valiant mène l'enquête. Jessica lui apprend que Maroon la faisait chanter pour compromettre Acme3, afin qu'il lui vende son studio. Valiant soutire de la bouche de Maroon son plan : vendre son studio et celui d'Acme à Cloverleaf4. Mais Maroon est tué avant d'avoir pu finir d'expliquer le plan. Voyant Jessica s'enfuir, Valiant pense qu'elle est coupable et la suit à Toonville. L'ayant rattrapée, elle explique que c'est le juge DeMort qui est derrière tout ça. Ce dernier les surprend, explique qu'il est propriétaire de Cloverleaf, qu'il cherche à racheter et détruire Toonville pour y faire passer une autoroute. Valiant découvre qu'il est en fait le toon qui a tué son frère il y a des années. Finalement, DeMort est défait, le testament est retrouvé, les Toons sont libérés et tout va bien.
Ouf, quel résumé ! Il a fallu que je vérifie le résumé sur Wikipedia pour être sûr de ne pas dire trop de bêtises, alors que j'ai vu le film hier soir et qu'il est donc encore frais dans ma mémoire. Ce résumé confirme l'impression que j'avais eue en voyant le film : l'intrigue de ce film est étonnamment compliquée, plein de rebondissements, de manipulations et de faux semblants inutiles – et encore, j'ai oublié plein de détails qui alourdissent encore le film dans mon résumé... Mes notes (en bas de l'article) confirment et renforcent cette impression : c'est très compliqué, et par moments inutilement confus. Alors évidemment, toute cette histoire de testament est un « McGuffin », le principal intérêt du film sont les gags et l'univers décrit. Mais pourquoi être aussi confus ? Une histoire plus simple, mieux menée, mieux ficelée, bref un bon scénario bien écrit, aurait largement suffit...
C'est peut-être le moment où je dis que j'ai vu ce film une seule fois, enfant, il y a longtemps – je n'en ai pas trop de nostalgie. Je n'en ai gardé aucun souvenir, mais peut-être le scénario alambiqué explique cela.
L'autre question que je me suis posée est celle-ci : à qui se destine ce film ? Aux enfants ? mais s'y retrouvent-ils dans ce scénario super compliqué ? Et puis quid des nombreuses (et plutôt explicites) blagues de cul qui émaillent le film ? Et quid de son sexisme ? S'adresse-t-il aux adultes ? mais c'est peut-être un peu trop débile pour eux ? Je suis perplexe.
Restent quand même plein de bons gags et de bonnes idées visuelles, des effets spéciaux parfois un peu visibles mais quand même dans l'ensemble bien gérés.
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1. Mais pourquoi a-t-il attendu sa mort pour donner Toonville aux Toons ? Ne pouvait-il pas le faire de son vivant ? Il se fait passer pour un généreux donateur, alors que c'est surtout le type qui a possédé toute une ville et ses habitants de son vivant, et qui en a tiré un très large profit.
2. Les raisons pour lesquelles Toonville reviendrait à Cloverleaf sont un peu obscures, tout comme cette nécessité de trouver le testament avant minuit. D'autant plus que le film donne l'impression de s'étaler sur plusieurs journées, et qu'il n'est plus jamais fait mention de cette urgence – pas de rappel à l'heure, pas de compte à rebours...
3. Si Jessica était forcée, Acme ne l'était donc pas, ce qui en fait bel et bien un vieux dégueulasse. En fait c'est un sale type cet Acme !
4. Mais pour que Toonville appartienne à Cloverleaf, il suffisait de détruire le testament. Il n'y avait donc aucunement besoin de faire chanter Acme...