Publié le 12 Mai 2024

Nous avions donc quitté nos trois héros dans la panade à la recherche des horcruxes. Finalement ils vont pas si mal s'en sortir.

ÇA Y EST ! C'est la fin du marathon. Le 7e épisode laissait un peu à désirer, le 8e est presque moins bien. Même si c'est cool d'avoir la résolution de l'histoire et la fin des arcs narratifs, soyons honnêtes, c'est loooong, le rythme est bancal, et malgré les bagarres qui s'enchaînent en permanence, on finit par s'ennuyer. Les scènes d'action sont peut-être moins mal filmées, mais rien d'incroyable non plus – le reste est plutôt correct.

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Publié le 11 Mai 2024

Bon, c'est plus que jamais la merde. Les trois héros se retrouvent dans la nature à la recherche des horcruxes de Voldemort. Mais soyons honnêtes, iels galèrent de fou.

Le problème dans le fait de diviser le dernier bouquin en deux films, c'est que dans cette première partie, il ne se passe pas grand-chose. Clairement, ça aurait gagné à être resserré (2h30 !) ; et en même temps certains séquences passent super vite et ne sont pas très compréhensibles (le départ de Ron). C'est en partie dû au fait que David Yates ne sait vraiment pas filmer les scènes d'action : montage hystérique, caméra au poing… on ne comprend rien. Les énigmes trainent un peu, le montage est parfois un peu poussif. Il y a quand même quelques bonnes scènes – les héros déguisés dans le Ministère de la magie, en particulier.
Ça donne en tout cas de voir la suite, pour venir à bout de ce marathon Harry Potter.

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Publié le 11 Mai 2024

La mère de Jenny, courageuse aviatrice, est morte au cours de la guerre nucléaire qui a ravagé la planète et tué plus d'un milliard d'humains. Son père ne s'en remet pas, il est à l'hôpital et on ne donne pas cher de sa peau. Jenny en a marre d'habiter dans Manhattan, au cœur d'une société qui s'est maintenue alors que tout s'effondre autour : elle a besoin de se sentir vivante. Elle rejoint une des bandes qui s'entretue dans le Bronx. Pas loin du QG de sa bande rôde un drôle de type avec une tête de Sioux ; qu'est-ce qu'il peut bien leur vouloir ?

C'est un chouette roman ado post-apo. C'est aussi une biographie de Sitting Bull, habilement mise en scène et mêlée au récit – ça m'a donné envie de relire Tristesse de la Terre.

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Publié le 9 Mai 2024

Ce livre est une correspondance entre un boomer, écrivain à petit succès, qui se prend un #MeToo dans la tronche, et une célèbre actrice, elle aussi boomeuse même si moins bête. L'écrivain ouin-ouinise à gogo, l'actrice l'insulte. Pourtant, petit à petit, iels commencent à se faire des confidences. Et rapidement tout tourne autour de drogues et d'addiction.

Il faut s'accrocher pendant la premier partie : je n'ai aucune envie d'entendre les jérémiades d'un boomer qui ne comprend pas #MeToo et qui se plaint des féministes alors que lui n'a rien fait c'est tellement injuste ouin ouin. Ces discours sont partout à la télé et dans les commentaires sur internet, se les farcir avec un roman non merci. Pourtant je me suis accroché, et c'était pas une mince affaire. J'ai failli abandonner le livre plusieurs fois, et j'ai sauté bon nombre de pages.
Parce qu'en fait, la grosse majorité du roman ce sont ces deux personnages pas très intéressants qui disent des banalités sur la drogue, l'addiction et le fait de décrocher ou pas. Et ce n'est pas intéressant. Pourtant pour avoir été (et être encore) concerné par l'addiction, c'est un sujet qui me parle, mais là ce sont des platitudes, des clichés, rien n'est intéressant, surprenant, rien ne m'offre un point de vue original ou pertinent sur ces questions. Probablement parce que ses deux personnages, encore une fois, n'ont pas vraiment de relief et sont d'une triste banalité dans leurs expériences et leurs opinions. La galerie de personnages de Vernon Subutex (1, 2, 3) était bien plus riche et passionnante.
Il y a quand même quelques passages réussis, l'arrivée du covid et du confinement, le rapport de l'écrivain avec sa fille, mais encore une fois rapidement les platitudes reviennent. Et j'ai du mal à avaler l'espèce d'awakening, de réalisation et de repentance de l'écrivain à laquelle on a droit à la fin.
Le personnage de Zoé Katana, la punk féministe qui raconte comment l'écrivain l'a harcelée, est intéressant, mais c'est un figurant. C'est dommage, c'est clairement celle qui m'intéressait le plus – et qui est probablement la plus proche des opinions de Despentes (King Kong Theorie).

D'où cette question qui me vient : où est Despentes là dedans ? Ça donne l'impression qu'elle finit par avoir de la tendresse pour cet affreux personnage d'écrivain, mais je n'arrive pas à y croire. Je ne comprends pas ce qu'elle a voulu dire, je ne vois pas l'intérêt de toutes ces pages.

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Publié le 6 Mai 2024

Après Seul au monde (2000), je retrouve Robert Zemeckis et Tom Hanks. Est-ce qu'il y a encore vraiment quelque chose à dire sur ce film ? C'est beau et triste, élégamment mis en scène, Tom Hanks et Robin Wright sont super, les autres acteur·ices aussi d'ailleurs.

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #États-Unis

Publié le 5 Mai 2024

Chuck (Tom Hanks) est un manager zélé de FedEx, qui parcourt le monde pour apprendre les bonnes méthodes au employés du groupe de transport. Entre Noël et le Nouvel an, il part en urgence à l'autre bout du monde, laissant derrière lui sa compagne Kelly (Helen Hunt). Sauf que l'avion se retrouve au milieu d'une grosse tempête et qu'il se crashe. Chuck, seul survivant, se retrouve sur une petite île perdue au milieu du Pacifique.

Et c'est évidemment un bon film. Le cauchemar de Chuck est très bien incarné par Tom Hanks, son épopée est tragique et terrifiante, le retour sur la terre ferme est tout aussi poignant.
C'est filmé avec beaucoup de soin et d'élégance ; la séquence du crash, assez longue, est particulièrement impressionnante. Les cadres sont bien pensés, il y a quelques (courts) plans séquences habiles comme chez Spielberg, et comme on en trouve dans d'autres films de Zemeckis (je pense en particulier à Contact). Plus le temps passe, plus je me dis que ce type est un réalisateur intéressant, qui mérite probablement un plus grand intérêt.
On peut regretter le nombre de placements de produits, reflet d'une certaine époque : FedEx et le ballon Wilson évidemment, mais pas que. De la même façon, il y a au début du film une vision de l'entreprise, de la productivité, du respect de la marque FedEx un peu puante – mais en même temps c'est intéressant, parce que ça fait de Chuck un pauvre type, ce qui rend plus fort l'attachement que l'on développe au cours du film.

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #États-Unis

Publié le 3 Mai 2024

C'est l'histoire de Hank (Paul Dano), un naufragé sur une île déserte désespéré, qui rencontre Manny, un cadavre pétomane et amnésique (Daniel Radcliffe). En essayant d'apprendre ce qu'est la vie au cadavre, Hank explore sa propre existence.

C'est difficile de ne pas penser à Quentin Dupieux devant ce film. Certes, les façons de filmer sont différentes : il n'y a pas le travail de stylisation de la photo qu'affectionne le Français, la caméra des Daniels est plus mobile, leur filmage plus organique voire baroque. Mais le pitch pourrait être du Dupieux, la conduite du récit y ressemble. Il y a le même défaut dans la difficulté à boucler le récit : alors que Swiss Army Man n'est pas très long, il patine un peu vers la fin.
Mais je ne pouvais pas oublier que je regardais le premier film des réalisateurs de l'incroyable Everything Everywhere All at Once. Dur de ne pas faire de parallèles entre les deux films : un goût pour les blagues de fesses, une difficulté à boucler une histoire, une façon d'amener de vraies émotions avec un point de départ complètement con (Dupieux ne va pas sur le terrain de l'émotion, c'est peut-être un manque)… Je crois que j'aurais aimé Swiss Army Man si je l'avais vu à sa sortie, mais le visionnage prend une autre profondeur sachant ce qu'ils ont fait par la suite.

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