Publié le 25 Avril 2022

C'est un essai passionnant, un exemple de militantisme à la première personne : Alice Coffin s'appuie sur son expérience pour tirer le fil de combats contre le patriarcat ou l'homophobie, pour l'égalité et la liberté. C'est un livre qui donne envie d'aller prendre un café avec Alice Coffin, de foutre le feu aux institutions, de guillotiner quelques têtes qui dépassent, de passer du temps à lire, à discuter, à aimer.
Je recopie le chapitrage ci-dessus, qui donne une idée des thèmes traités.

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1. Androphobie
Une lesbienne à l’Élysée

2. Instantanés de la grande scène patriarcale, La Barbe !
Compétents ou compatibles ? / L'homme et l'artiste ou l'homme est l'artiste ? / Arts et standards / La molle farandole / Cottes de maille féministe

3. Journalistes, vous avez un cul !
Neutralité, objectivité, virilité / Salles de rédaction, salles blanches et salles stériles / « La neutralité n'est pas option pour couvrir Trump » / Journalitantisme / Accountability

4. La placardologie française
Ces stars françaises qui refusent de faire leur coming out / « Les médias sont l'industrie chargée de verrouiller les portes du placard » / Role models / Communautés, au placard ! / Spectaculariser la vie privée / La faiblesse militante / Alcoolique non anonyme / Stand up, come out!

5. Lesbiennes d'intérêt général
The L Word / Les meilleures militantes du monde / La menace lesbienne / Qui a peur de la PMA ? / Le corps lesbien / Butchs / Gouines Théorie / Le Pulp / Un gazon à soi

6. La guerre des hommes
Le sacrilège du « les » / Quand on accusé une féministe d'exagérer / Dominique, Bertrand, Denis, Roman, Luc et les autres / Les pervers pépères du cinéma / Pour en finir avec l'androbsession

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Publié le 20 Avril 2022

Un vieux monsieur raconte pourquoi il est bouleversé par un film avec Fred Astaire et Ginger Rodgers (Le Danseur du dessus, 1935).
Bien plus jeune, en 1935, incarné par Tom Hanks, il est gardien des prisons des condamnés à mort. C'est quelqu'un de droit, que tout le monde aime et respecte, et sa prison est particulièrement calme. Il n’y a que Percy, un jeune gardien fils à maman qui joue les gros durs, pour mettre le bazar
Un jour on amène John Coffey (Michael Clarke Duncan), un Noir-Américain immense accusé d'avoir tué deux jeunes filles.

C'est un film assez long, construit comme une série : les histoires avec différents détenus sont construites comme des épisodes, il y a des sous-intrigues, des personnages secondaires qu'on prend le temps de développer. La longueur du film (3h08) participe évidemment à cette impression. Et ce n'est pas surprenant, parce que c'est une adaptation d'un roman-feuilleton de Stephen King en six épisodes.
C'est habilement filmé, la photo est belle, les acteurs sont très bien (ça manque de femmes quand même, mais le sujet ne s'y prête pas). Tom Hanks y incarne un inévitable good guy qu'on est toujours heureux de voir.
Si le film est très réussi, soulignons qu'il est quand même dommage que le personnage de Percy soit aussi caricatural.

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Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #États-Unis