Quelques livres lus

Publié le 17 Novembre 2011

Syngué Sabour, Atiq Rahimi. Février 2009.
C'est la première fois, je crois, que je lis un prix Goncourt, et je ne le regrette pas. C'est, d'ailleurs, une des premières fois que je ne suis pas déçu par un livre chez P.O.L. (que pourtant je continue à affectionner).
Il y a une force, une sagesse, une magie qui émane de ce livre. Des sujets forts et graves, et pourtant comme une légèreté, une sérénité. Je ne sais pas ce que valaient les autres candidats au Goncourt, mais celui-là le méritait sans doute.

L'attrape-coeurs, J.D. Salinger. Novembre 2010.
J'ai lu le « chef d'œuvre » de Salinger. Enfin. Pourtant, il m'est complètement tombé des mains. Pas intéressé. La mauvaise traduction n'aide sans doute pas. Je l'ai peut-être lu trop tard aussi, après avoir lu plein de livres influencés par ce livre.

Minority Report, Philip K. Dick. recueil de nouvelles, dont Jeu Guerrier, Ce que disent les morts, Souvenirs à vendre, La fourmi électrique...
Le problème de K. Dick, c'est que ce n'est pas vraiment un écrivain : c'est un scénariste. Il y a tout ce qu'on peut chercher dans des nouvelles de SF, les idées sont originales, amusantes, la vision du futur est intelligente... Mais c'est mal écrit (et aussi, probablement, mal traduit).

Chroniques Martiennes, Ray Bradbury.
Ce recueil de nouvelles est l'histoire de la colonisation de Mars, mais raconté avec un décalage : d'abord du point de vue des Martiens, ces premières missions qui échouent lamentablement... C'est étonnant pour un livre écrit dans les années 50, manifestement Bradbury cherchait déjà à sortir des clichés. C'est drôle, parfois même loufoque, mais ça n'empêche pas quelques constats désabusés sur l'homme qui détruit tout ce qu'il touche. Et contrairement à K. Dick, Bradbury est un écrivain. Il a du style, il se passe quelque chose sur le plan littéraire.

Le Loup des steppes, Hermann Hesse
Commencé sur les conseils d'un copain, abandonné de mon propre chef. L'ennui profond qui m'a envahi à la lecture de ce livre m'a vaincu. Déjà, le style, très XIXe (alors que publié en 1927), de longues phrases alambiquées, longues, et qui ne racontent finalement pas grand-chose. Des paragraphes entiers pour dire qu'il pleut.

Il y a une introduction. On décrit rapidement le « loup des steppes », cet homme désabusé qui cherche l'isolement et l'intégration dans la société. Le récit débute, le « loup des steppes » décrit longuement son caractère. Il lit une brochure qui, tenez-vous bien, décrit exactement le caractère du « loup des steppes », longuement, plusieurs dizaines de pages. Trois fois la même description, de plus en plus longue, de moins en moins intéressante parce que dans la redite, je n'ai pas réussi.

Et j'ai du mal avec les livres excessivement psychologisants, qui cherchent à dresser un portrait le plus fidèle possible d'un personnage ou d'un caractère. Ça pet être intéressant quand c'est réussi, mais sur 100 pages, ça suffit.

Je n'arrive plus à me souvenir de cet écrivain qui expliquait que la psychologie des personnages était dans leurs actes. Un bon conseil à retenir.

Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #littérature, #science-fiction, #littérature américaine

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