Le Château de l'araignée (Arika Kurosawa, 1957)

Publié le 1 Octobre 2018

Deux généraux victorieux, Washizu et Miki, rencontrent un esprit dans une forêt qui leur prédit leur avenir : Washizu deviendra seigneur du Château de l'araignée, mais sera détrôné par le fils de Miki. Ça les fait bien marrer, mais comme toute prophétie, elle est à moitié auto-réalisatrice : la femme de Washizu va le pousser à tout faire pour que cette prophétie ne se réalise pas (du moins dans sa seconde partie), enclenchant ainsi la mécanique qui la fera se réaliser...

Le Château de l'araignée est une adaptation de Macbeth (mais, siiii, cette pièce écrite il y a longtemps par cet Anglais, là...), transposée au Japon médiéval. Et c'est trop bien et trop beau. C'est peut-être un peu moins virtuose que les autres films de Kurosawa que j'ai vus, mais ça reste magistral. Sens de l'espace, du cadrage, du mouvement, tout y est. Avec quelques images mémorables en primes, comme la mort de Washizu, les apparitions de l'esprit, laforêt qui marche dans la brume – qui est déjà une image très forte de la pièce, et qui est spectaculaire ici. Toshirō Mifune en fait des caisses et c'est formidable – il ressemble à une caricature de samouraï par Hokusai.
C'est juste dommage que le film commence par un prologue chanté et misogyne…

 

Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #Kurosawa, #chef d'œuvre

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