Ubik (Philip K. Dick, 1969)

Publié le 25 Août 2021

Dans le futur de 1992, tout est automatisé et payant. Ouvrir la porte de son appartement, prendre une douche, ouvrir le frigo… Et si vous n'avez pas de thune, les machines ne se privent pas de vous envoyer bouler. On peut aussi communiquer avec les morts pendant des années, s'ils sont bien cryogénisés.
Dans ce futur, il y a surtout des télépathes et des précogs qui peuvent entrer dans votre cerveau ou saboter votre entreprise, en particulier ceux embauchés par Hollis. Glen Runciter est à la tête d'une agence de neutraliseurs, dont le pouvoir est d'empêcher le travail des médiums.
Un certain nombre de télépathes sont portés disparus ces derniers temps, ce qui inquiète Runciter : quelque chose de louche semble se tramer. Il reçoit un appel provenant d'un mystérieux commanditaire lui demandant de faire le ménage dans une entreprise lunaire : peut-être tout ceci est lié ?
L'opération lunaire va mal évidemment mal tourner : c'était un piège, et Runciter meurt (et pas de bol, la cryogénisation échoue). Son assistant, le formidable testeur Joe Chip prend le relai. Mais de retour à New York, rien ne va : le café moisit, la crème est tournée, d'anciennes pièces de monnaie apparaissent… Le monde a l'air de régresser vers 1939 : peut-être est-ce dû à Pat, dont le pouvoir de recréation du passé permet de neutraliser les précogs. Mais connaît-on vraiment ses intentions ? Dans le même temps Runciter semble parler depuis l'au-delà, par des moyens étranges. Mais est-il bien mort ? Ou est-ce que tout cela est encore plus compliqué ?

Il est difficile de résumer ce livre sans trop en dire, puisqu'il prend des directions très inattendues. On pensait avoir affaire à un livre sur une guerre de télépathes, finalement il est question de la mort et de mondes parallèles. Le scénario est diabolique, un peu compliqué par moments à la réflexion, puisque K. Dick aime multiplier les fausses pistes. Mais on n'y prend pas garde, tant on est pris par l'intrigue. Y'a pas à dire, il est fort ce Philip K. Dick.

Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #littérature, #science-fiction, #États-Unis

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