Laurence Anyways (Xavier Dolan, 2012)

Publié le 29 Avril 2018

Il a fallu 35 ans à Laurence (Melvil Poupaud) pour avouer qu'il est une femme dans un corps d'homme. La révélation sera rude pour sa compagne Fred (Suzanne Clément), mais elle le soutiendra dans son affirmation de lui-même.

J'ai vu les deux premiers films de Xavier Dolan peu de temps après leur sortie, même si je les ai trouvés assez réussis, le maniérisme des Amours imaginaires m'avait un peu refroidi.
Le troisième film de Xavier Dolan est sorti alors qu'il n'a que 23 ans, et il faut bien reconnaître que c'est impressionnant. L'écriture est précise et touchante, les personnages incarnés, riches, denses ; la direction d'acteur est magistrale (mention à Nathalie Baye, méconnaissable dans son rôle d'une mère terrifiante). Certes, il y a quelques lourdeurs et du maniérisme dans la réalisation, un abus des ralentis, une recherche du « beau plan » qui va parfois contre la narration : des plans moins spectaculaires diraient parfois plus de choses. Mais en même temps, les lumières sont superbes, et il y a vraiment des plans magnifiques (le travelling d'ouverture par exemple).
Donc oui, c'est un film qui a des défauts, mais qui démontre une finesse d'écriture impressionnante. Il serait peut-être temps que j'arrête de faire la fine bouche.

Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #cinéma, #féminisme

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