Euphoria (Lily King, 2014)

Publié le 21 Août 2018

Dans les années 1930, trois anthropologues sont en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour étudier les populations autochtones. Nell est une femme brillante, méthodique et travailleuse, dont le livre précédent a été un immense succès public, ce qui rend jaloux son mari, Fen, anthropologue découragé par l'aura de sa femme. Andrew Bankson, le narrateur principal, est également fasciné par Nell.

Ce roman est inspiré par la vie de la manifestement fascinante anthropologue Margaret Mead. Euphoria décrit un trio amoureux et intellectuel, largement dominé par Nell, qui s'impose sans en avoir l'air ni forcément le vouloir, simplement guidée par son intelligence et son charisme. Le roman est, avouons-le, un peu long à démarrer. Il devient meilleur dans sa seconde moitié, quand les relations entre les personnages s'intensifient et deviennent un réel moteur du roman, quand des tensions narratives se mettent en place. La narration est principalement portée par Andrew Bankson, mais on y trouve également des extraits du journal de Nell et d'autres notations (m'évoquant Toni Morrison, en moins virtuose). C'est un bon roman qui – et c'est peut-être injuste – ne m'a pas particulièrement marqué. Il est en tout cas bien meilleur que Ce qu'il advint du sauvage blanc, qui traite également d'une forme d'anthropologie, mais où l'auteur a refusé de se documenter : ici la bibliographique, que livre Lily King à la fin du livre, est particulièrement longue, ce qui est bon signe.

Rédigé par Vincent Sorel

Publié dans #littérature, #littérature américaine

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